Les acteurs de la Baie de Saint-Brieuc se sont mobilisés pour bâtir un plan local d’actions répondant aux enjeux du territoire et faire face au phénomène algues vertes. Ce plan d'action se matérialise par la signature en 2011 d'une Charte de Territoire qui a pris fin en 2015. En voici quelques éléments :
- Une connaissance précise du parcours de l’eau :
Les techniciens des collectivités ont réalisé un travail précis d’identification du chemin de l’eau dans le paysage depuis les sources jusqu’à la mer afin de déterminer les zones à préserver pour épurer partiellement les eaux des nitrates et les zones à risques où les efforts doivent redoubler pour limiter les fuites d’azote.
1 350 exploitations cultivent des terres sur la Baie de Saint-Brieuc. Plus de 1 000 d’entre elles ont réalisé un diagnostic afin d’identifier les évolutions dans la conduite de leurs cultures, de leur élevage qui limiteront les fuites d’azote. Ils ont été aidés pour cela par 50 techniciens, de 17 organismes de conseil agricole, de coopératives agricoles…, formés préalablement à la problématique des algues vertes. Cette mobilisation de l’ensemble des acteurs de la filière agricole a conduit les ¾ des exploitants de la Baie à s’engager dans de nouvelles pratiques limitant les fuites d’azote.
- Des engagements à la carte :
Les solutions pour lutter contre les fuites d’azote sont multiples (limiter l’usage d’engrais chimiques, développer les surfaces en herbe, installer des cultures piégeant l’azote en hiver…). Chaque agriculteur, accompagné de son technicien, définit parmi ces solutions les mesures les plus appropriées à la situation de son exploitation. L’engagement de tous doit permettre d’atteindre les objectifs collectifs de la Baie de Saint-Brieuc. Ainsi, plus de 3 000 ha sont engagés dans des actions de préservation ou d’amélioration de pratique et les quantités d’azote épandu sur la Baie de Saint-Brieuc ont diminué de plus de 500 t depuis 2010.
Pour favoriser les changements de pratiques agricoles, les implantations de nouvelles cultures, il faut favoriser la valorisation économique des produits agricoles. Par exemple, les collectivités travaillent pour augmenter la part des produits locaux dans la restauration collective et ainsi mieux rémunérer les produits issus d’exploitations engagées dans le Plan de lutte. Des réflexions sont conduites autour du développement de nouvelles filières (orge brassicole...). En savoir plus