L'enjeu : maîtriser la demande d'électricité

Face à cette augmentation des consommations, deux solutions complémentaires se présentent pour réduire les impacts environnementaux : limiter les investissements et renforcer la sécurité d'approvisionnement.


 Développer localement les moyens de production les plus propres
La France a ainsi mis en œuvre des mécanismes d'incitation au développement de la production électrique à base de sources renouvelables, via les obligations d'achat (tarif de rachat préférentiel pour l'électricité produite à partir d'énergies renouvelables : solaire photovoltaïque, éolien, biomasse...), et via des appels d'offres (par exemple pour le développement de centrales de production d'électricité à partir de la biomasse).
En Bretagne, l'exploitation de l'énergie éolienne, de la biomasse et à plus long terme de l'énergie marine représente un potentiel de production important. Le « Plan Énergie pour la Bretagne » a ainsi fixé l'objectif d'une production électrique propre correspondant à 30 % de la consommation régionale en 2020.



 Maîtriser la demande d'électricité (MDE)



La maîtrise de la demande d'électricité vise donc à la fois à réduire les consommations électriques globales, et à diminuer les pointes de consommation.

Le dernier rapport de programmation pluriannuelle des investissements de production d'électricité (PPI 2006 ), dont l'objectif principal est d'identifier les investissements souhaitables en moyens de production d'électricité au regard de la sécurité d'approvisionnement électrique, souligne d'ailleurs l'importance de la maîtrise de la demande en électricité, plus particulièrement sur la demande de pointe, émettrice de gaz à effet de serre et de pollution atmosphérique.

Ainsi, la loi du 13 juillet 2005 fixe l'objectif d'une baisse annuelle de l'intensité énergétique finale de 2 % dès 2015 et de 2,5 % d'ici à 2030.


On distingue globalement trois classes d'actions de Maîtrise de la Demande d'Électricité selon l'objectif opérationnel :
 développer la performance énergétique des équipements et des bâtiments (notamment via la réglementation et les incitations financières) ;
 agir sur les comportements (cf. démarche EcoWatt lancée en novembre 2008 par RTE, l'ADEME, la Région Bretagne et ERDF) ;
 développer les outils de gestion de la charge : décalage ou délestage, adaptation tarifaire.