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SCOT: Territoires et biodiversité: "du global au local", des enjeux aux conséquences pour les SCOT et PLU… | Le lundi 23 mai, à l’amphithéâtre du véhipôle de Ploufragan, ce sont plus de soixante personnes (élus, techniciens, représentants d’associations…) qui ont répondu présents à la réunion d’information sur la biodiversité, suite à l’invitation du Pays de Saint-Brieuc. |
Les interventions ont permis de nous alerter sur les enjeux mondiaux et leurs conséquences pour le Pays de Saint-Brieuc.
A l’image de son rapport parlementaire, « biodiversité, l’autre choc l’autre chance » Claude SAUNIER, Sénateur Maire honoraire de Saint-Brieuc, a mis l’accent sur cette crise sans précédent, ses causes humaines et ses conséquences sur la vie de nos territoires. Le modèle de développement actuel, conduit à une impasse à laquelle il faudra faire face, que ce soit à l’échelle mondiale ou locale. La biodiversité est aussi une chance pour le futur, mais cette richesse difficile à appréhender, est très fragile. Or si nous voulons continuer à bénéficier des services que la biodiversité nous offre chaque jour, il convient de bousculer nos manières d’aménager et nos repères culturels, ce qui ne sera pas le plus facile.
| La biodiversité est aussi un véritable enjeu local, c’est ce que nous a présenté Jérémy ALLAIN, Directeur de l’association Vivarmor Nature, grâce à des illustrations concrètes. Avec l’exemple de la baie de Saint-Brieuc, il a montré que de multiples pans de notre économie (pêche, conchyliculture, tourisme,..) dépendent des chaines alimentaires et des espaces naturels de la baie. En plus de tous les services de production ou culturels, le simple fonctionnement des écosystèmes présents sur le Pays de Saint-Brieuc, permet chaque année un service de régulation (cycle de l’eau, climat, érosion, pollinisation, lutte contre les maladies) évaluer à plus de 5 millions d’euros. Avec l’exemple des amphibiens, il a mis en relation la perte de biodiversité avec les aménagements. En France, ce sont 230 ha/jours de terres agro-naturelles qui sont artificialisées. Pourtant, la disparition des habitats, leur fractionnement ou leur pollution conduisent à la dégradation de la fonctionnalité des écosystèmes et de leur richesse. | | Le SCOT n’a pas la vocation de régler l’ensemble des problèmes mais y contribue par l’évolution des manières d’aménager le territoire. Celle-ci passera par la construction d’une meilleure connaissance commune, grâce à la mobilisation des compétences là où elles sont et la constitution de partenariats. Un chemin important a été parcouru depuis le début des réflexions sur le SCOT. Sa révision devra, pour répondre aux enjeux actuels, le faire aller véritablement plus loin. Il intégrera de nouvelles thématiques, telles que la biodiversité ou le réchauffement climatique de manière transversale mais aussi avec des réponses spécifiques. La protection de la biodiversité passera par une évolution des façons d’aménager et notamment par la constitution de trames vertes et bleues et le maintien de liaisons écologiques. |
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